Nous tenterons de réconcilier les trois données citées ci-dessus. L'objet semble bien éloigné d'une Réalité, non perceptible et indéfinissable, mais plus que Réelle :la Pure Conscience, aspiration la plus légitime, gisant au fond de notre Etre, à l'image d'un soleil ou d'une lumière intérieure.

A noter, que le mot réalité se construit à partir du latin "res" :la chose. La "chose" sert de tremplin pour un dépassement d'elle-même, vers quelque "objet" , qui l'englobe et lui donne son sens. La pensée nous fait basculer de l'objet à la Pure Conscience. Ceux-ci nous cernent de tout temps et toutes parts. Pouvons nous donc nous dire libre, tant que nous sommes soumis à la dépendance objectale? Nous examinerons un chemin vers la non-dépendance ou Vérité de notre ETRE. L'existence se présente à nous sous la forme d'un Spectacle, composé d'objets et de pensées qui l'anime, et qui est la "vie vécue" au travers de l'existence: une limitation dont nous aurons à répondre. La Vie ne s'envisage que lorsque nous aurons bien évaluer touts les impasses où nous mène l'existence, soit à un " dehors " de celle-ci, si l'on puit s'exprimer ainsi.

En partant du mécanisme de la pensée, réalisons qu'il est possible de s'en séparer, et que celle-ci: soit nous plonge dans sa dépendance, qui est un état d'Ignorance, soit nous conduit à la Pure Conscience, état libre de toute dépendance (état de Connaissance) ou de Réalité Absolue. Ne nous égarons pas, quand nous croyons penser librement; nous sommes "pensé" suite à notre milieu éducatif. La pensée doit être considérée comme un réflexe de protection, contre une peur fondamentale de manque, d'insuffisance profonde, et comme outil de questionnement. Krishnamurti disait :" le moi qui n'est qu'ignorance ne peut briser le moi". (Le moi n'est qu'un paquet de pensées). Nous plaçons la pensée au pinacle de notre condition, synonyme de liberté; mais c'est toujours d'une pensée  que jaillit un tel jugement. D'où la question: existe-t-il pas autre chose que la pensée, qui la rend possible et nécessaire? Et où prendrait -elle sa source? La conclusion de cet exposé somme toute succinct sera que : soit la pensée nous enferme dans  un mécanisme sans fin de dépendance, soit elle nous conduit à nous libérer de celui-ci pour accéder à un état de Conscience de Félicité sans retour (la Pure Conscience)  dépassant tout savoir , pour n'être que conjointement Connaissance et Réalité.