L'objet, qui peuple notre existence au début de celle-ci, reflet de cette Conscience sans dimensions, incluant forcément celui-ci, puisque Conscience de quelque chose sous une certaine modalité qui est celle de la pensée. La pensée rend compte de l'objet, qui d'apparence physique devient mental ou subtil. L'objet se dissous toujours comme quelque chose de mental, de pensées. Or, nous dirons plutôt formes (de conscience) à la place du terme objet, ce qui le qualifiera le mieux. Il interroge toujours la pensée, qui doit le nommer pour le rendre intelligible, pour être assimiler dans notre monde de l'esprit.

                    Tous les phénomènes du monde ont deux caractéristiques: le nom et la forme. Les expériences que nous faisons du monde peuvent donc être classées en deux catégories; l'expérience du monde sensible, la quelle nous est fournit par les objets ou formes; l'expérience du monde mental laquelle nous est fournit par des idéations ou noms. Dès qu'une chose est perçue, nous disons qu'elle possède une forme, or les formes ont pour caractéristique de ne pouvoir " se révéler" aussi longtemps qu'elles ne sont pas manifestées par un état mental en tan qu'objet de connaissance.

                    La Pure Conscience se présente dès le début de notre existence en qualité d'objet, lequel est la marque de notre finitude en tant qu'existant par la pensée, finitude qui ne demande qu'à être abandonnée, lorsque les conditions de cette conscience sujet/objet auront été dépassée. Ce sujet, qui n'est qu'un "moi" relatif fonctionnant au plan de la manifestation (de l'univers), qui s'approprie  l'objet en en faisant son objet. L'objet, de part sa nature essentielle ne convient à aucune appropriation, car il n'a comme vocation que de nous ramener à l'Unité, après qu'un choix de "vie" est pu être en conséquence exploré.

                  Etats de conscience: l'état de veille n'est pas satisfaisant, car contraignant en lui-même, car en dépendance du monde extérieur ( considéré à tort comme le plus sur pour gérer notre existence) , révisé par l'ego: celui-ci est pénétré plus ou moins de sommeil et de rêve.  Dans l'état de rêve, le mental jouit d'une grande autonomie, se crée son univers, mais état nullifié lorsque il cesse. Dans l'état de sommeil, nous ressentons la paix totale, mais sans la Vivre. Etat d'ailleurs sous-jacent aux deux autres. C'est donc, pour cela que le Sage cherche le véritable état d'EVEIL ou comme l'appelle F, Merrell Wolff: la Reconnaissance. Le rêve est aussi un moyen d'échapper à la tyrannie objectale grossière; on se crée alors un monde objectal subtil, libérateur un peu, qui lui aussi nous permet de concevoir qu'une autre dimension  ou état de conscience existe  (le mental  lui-même et sans secours étranger, façonne de toute pièces un monde de formes) : l'Eveil, abolissant l'état de veille, de rêve et de sommeil (nos trois états de conscience ou trois "moi" qui s'interfèrent ) dans un nouvel "état" réconciliateur.

                Pourquoi donc l'objet nous absorbe-t-il tant, alors qu'il semble si éloigné de la Pure Conscience, tout au moins à l'idée que l'on peut se faire de "l'esprit" (état libre de toutes les caractéristiques observables et tangibles) ? La réponse se trouvera dans ce que la  Pure Conscience et Réalité échappe à toutes les modalités limitatives et conceptions que l'ego se fait et nous présente. Elle est un Englobant total qui justement nous libère de toutes nos fausses représentations et attachements. L'objet ne peut que La révéler sous une modalité particulière, car celui-là n'est rien par lui-même, et il ne peut que se résorber dans la Pure Conscience, qui est Vision juste sans partialité. Les objets usurpent une Réalité dont ils ne sont que les vecteurs de Celle-ci , en dehors de toutes conditions. La valeur d'une chose n'est pas dans la chose mais dans notre désir.     à suivre...

Se reporter aussi sur mon blog :   sagesse77.centerblog.net